Cimetière du vauclin en Martinique, photographie Christine Le Moigne-Simonis 9 Trois ans avaient passé. Man Anna n’avait pas survécu plus longtemps à Lannig et aujourd’hui, dans la petite chambre d’hôpital où elle venait de trépasser, tout était effacé....
8 Brest, janvier 1971, encore l’hiver, encore le froid. En se levant ce matin là, Loïc Le Maguéresse, responsable des espaces verts de la ville, était loin de s’imaginer la macabre découverte qu’il allait faire quelques instants plus tard. Pourtant, la...
Jean Frélaut, bibliothèque municipale de Brest Ourler rouler et défaire la nuit Prendre place en silence dans l'ombre dense des caveaux crois-tu vraiment que je sois là pour ça José Le Moigne inédit La Louvière 27 juillet 2009
7 Je revivais les longs matins d’hiver lorsque le vent du nord cognait avec une arrogance sans pareille sur nos vitres gelées. Lannig était parti sans pouvoir, faute de combustible, réanimer le feu. Man Anna sortait en pleine nuit polaire et aussitôt...
Jean Frélaut, Bibliothèque municipale de Brest Tous les poèmes ne sont pas bons il est des jours où le soleil écharde les nuages et où notre oeil est impuissant à saisir le diapré qui précède la pluie José Le Moigne inédit La Louvière 26 juillet 2009
Plutôt que de semer des fleurs maléfiques sur les talus d'enfance ou grimer le silence avec des fards épais arrachés à la glaise rendons grâce à l'épée dont le tranchant subtil disperse la parole José Le Moigne inédit La Louvière 25 juillet 2009
6 Ce genre d'histoire faisait trop peur à Gwénaëlle pour qu'elle se risque à m'écouter. Quitte à parler d'adolescence elle préférait ressasser le temps où, après que je lui eusse raconté l'histoire d'Aliénor d'Aquitaine, elle se prenait pour la reine...
5 — Et les enfants ? Vous y avez pensé ? La secrétaire avait parlé par habitude. Elle n’attendait pas de réponse mais Madame Aliaga, tout à son rôle d’ange gardien, cru bon de lui répondre : — Ne vous inquiétez pas pour ça. Il est hors de question que...
4 Qui s’en étonnera ? Pour le petit garçon que j’étais malgré tout, la charge était trop lourde. Man Anna se vidait de son sang et moi, précisément parce que je n’étais qu’un gosse, je ne pouvais détourner mon esprit de la vision de Lannig égorgeant des...
Avec Barel Coppet, Le Lamantin, Martinique, novembre 2005 J'ai offert ces deux microsillons à ma maman le 17 août 1964. Je ne m'attendais pas à rencontrer son idole, en Martinique, 40 années plus tarrd. D'abord la chute verticale des feuilles Alors passait...