A ceux-là
A ceux-là qui plastronnent
dans des cuirasses neuves
sur des chevaux loués
dans des joutes truquées
ceux-là qui se gobergent
à des tables obscènes
entre des montreurs d’ours
des marquis corrompus
et de fausses ingénues
j’offre mes viscères nues
mes mains tordues où les fougères
dessinent des rhizomes
mes pieds de pèlerins
agrippés à la glaise
mon regard lucide
de fauve fatigué
©José Le Moigne
Plourarc’h
29 novembre 2013